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L’histoire des premières frites belges

Si Français et Belges aiment se chamailler pour déterminer qui est le créateur officiel de la fameuse frite, une légende belge est toutefois bien connue et appréciée.

Alors que le poisson frit était dégusté de façon habituelle à Namur, un hiver du XVIIè siècle fut si froid qu’il fut impossible de trouver du poisson. Et celui-ci fut par conséquent remplacé par l’un des éléments les plus faciles à se procurer, à savoir la pomme de terre. A cette époque-là, ce n’était pas sous la forme de bâtons qu’elle étaient dégustée, mais de manière plus grossière, par exemple sous l’aspect de poissons !

C’est seulement au milieu du XIXè siècle qu’elles acquirent leur forme si traditionnelle et caractéristique. Quoi qu’il en soit, d’origine française ou belge, la frite n’en reste pas moins uns spécialité belge, qui présente des spécificités faisant qu’elle est bien différente de celles que nous pouvons retrouver tout autour du monde.

Les spécificités des frites belges

Les frites belges sont en effet uniques, et plusieurs raisons peuvent être évoquées. Tout d’abord, le type de pommes de terre utilisées, à savoir les Bintje, leur confère un goût et une texture caractéristique, sans oublier la double-cuisson, indispensable pour être aussi croustillantes que possible.

Attention les pommes de terres, une fois épluchées et coupés doivent être conservées au réfrigérateur dans des bacs alimentaires dans l’attente d’être frites.

De la même manière, elles sont cuites dans la graisse animale, bien souvent de la graisse de bœuf, et dégustées en cornet, avec les doigts pour encore plus de plaisir ! Autant dire que, voir un français manger une frite à l’huile de tournesol, au moyen d’une fourchette, se situe à des années-lumière de la tradition belge !

La recette des frites belges !

Pour réaliser des frites belges, la priorité est donc d’opter pour des pommes de terre Bintje, qu’il faudra couper en bâtonnets larges d’environ un centimètre.

Par ailleurs, le lavage de la pomme de terre doit avoir lieu avant la découpe des frites, sans quoi l’amidon serait évacué, et toute la matière grasse aurait tendance à pénétrer dans les bâtonnets. En commettant cette erreur, autant dire adieu au croustillant de des frites !

La double cuisson

Concernant la cuisson, elle doit être double. Une fois la graisse de bœuf fondue, il est possible d’un insérer les frites pour une première cuisson. A l’issue de celle-ci, les frites doivent être sorties de la graisse, pour refroidir totalement, et y être ré-insérées ensuite pour une seconde cuisson, plus rapide.

Comment et avec quoi les déguster ?

Qui ne s’est jamais laissé tenter par une traditionnelle assiette de moules-frites, lorsque la saison s’y prête ? Effectivement, pour accompagner vos frites belges, il existe bien des plats, tous plus délicieux les uns que les autres. Si vous raffolez de la viande, une typique carbonnade flamande constituera un ensemble 100% belge, idéal pour plonger dans les traditions culinaires du pays.

Les tomates aux crevettes sont aussi parfaites, pour apporter la touche de fraîcheur parfaite à vos frites belges. Si vous avez un simple creux, vous pouvez bien entendu vous contenter d’un cornet de frites accompagné d’une savoureuse sauce au fromage, le tout à déguster avec les doigts !

Les baraques à frites

Cela fait presque deux siècles que la notion de baraque à frites a fait irruption sur le marché de la pomme de terre. Et pour cause : face au succès de ces bâtonnets croustillants, l’idée jaillit dans l’esprit d’un ancien saltimbanque, Monsieur Fritz, d’en vendre à la sauvette, pour pouvoir sustenter chacun avec délice et sur le pouce.

Les baraques à frites sur les routes Belge

Suivant les forains sur les routes belges, il serait donc parvenu, de cette façon, à populariser les baraques à frites dans toute la Belgique. Et aujourd’hui, nous pouvons en trouver près de 5000 à travers le pays, en sachant qu’elles se sont aussi répandues dans le nord de la France.

Frite belge et patrimoine culturel de l’UNESCO !

Si la communauté flamande a reconnu les friteries belges comme faisant partie de l’héritage culturel immatériel du pays, la frite en elle-même est devenue un véritable symbole, qui mérite de grands honneurs.

Et effectivement, la frite belge est d’ores et déjà placée sur un piédestal, car un jour lui a été attribué dans le calendrier : le 1er août. Toujours dans ce contexte au fort symbolisme, nombreux sont les belges à s’unir pour réclamer que ce met, qui fait partie de la culture profonde du pays, fasse partie du patrimoine culturel de l’UNESCO !